Comprendre un événement en utilisant l’approche interactionnelle, c’est investiguer tous les systèmes en présence afin de découvrir les circuits d’informations récurrents. En effet, l’objectif c’est de cerner comment un comportement se manifeste et comment il est entretenu. Appliquons alors cette approche à la compréhension du phénomène Gilets Jaunes. Finalement, ne seraient-ils pas la qualité émergente de l’ère du numérique. L’écosystème complexe du numérique repose sur un maillage dense et fin de connexions entre :
L’écosystème complexe du numérique repose sur un maillage dense et fin de connexions entre :
- Un individu en interaction avec ses amis et les amis de ses amis
- Des contenus qui sont ‘’likés’’, partagés
- Des groupes générés par l’interaction profil / contenus
Ce qui caractérise désormais les circuits d’informations du numérique sont des mouvances :
- a-céphalique, c’est à dire « sans tête »
- constante, sans identité figée
- où l’émotionnel prime sur le rationnel
- de la viralité qui s’auto-alimente
Ainsi, ce qui est nouveau dans le phénomène Gilets Jaunes c’est que, via les réseaux sociaux, ils s’affranchissent des corps traditionnels de la contestation pour inventer un mouvement social d’un genre nouveau.