L ’addiction dont souffre une personne affecte profondément le fonctionnement de la famille, du groupe d’amis ou encore de l’équipe de travail. Chacun et chacune aura tendance à rejeter la faute sur l’autre, puisque la cause d’un problème c’est toujours l’autre. Ainsi des parents accuseront leur enfant addicte d’être responsable des difficultés de la famille, de même qu’un professionnel reprochera au collègue addicte de mettre en danger l’équipe, et tous se verront répondre que le « vrai problème, c’est eux ».
On constate que le fonctionnement même des familles ou des équipes de travail contribuent parfois à créer, entretenir et aggraver des pratiques addictives. Il y a là une logique circulaire qui rend le problème aussi complexe que celui de la poule et de l’œuf…
Et si le problème à traiter ce n’était la personne addicte elle-même mais la relation ?
Personne n’est coupable ou seul responsable de ce qui se passe, mais chacun est impliqué dans le problème et détient une part de la solution. Celle-ci devra être co-construite au travers d’une approche systémique permettant aux protagonistes d’identifier les règles du jeu pour pouvoir s’autoriser d’autres modes d’interactions.
Ainsi, en arrêtant de faire toujours un peu plus de reproches et de douloureuses confrontations qui ne fonctionnent pas, il pourrait émerger une piste de changement… et pourquoi pas un début de solution ?