Depuis Covid-19 et son compère Confinement, on nous somme de combler nos journées avec une multitude de petites choses à accomplir. Nous subissons un déluge de bons conseils rappelant qu’il faut remplir sa journée de petits riens. Mais attention ! Des petits riens de qualité ! Il est désormais question de réussir son confinement.
Pourquoi ? Par peur du vide ? De l’ennui ? Que disent ces injonctions de notre rapport à l’existence et au temps ?
Nous n’en avions pas conscience, mais notre modernité a déclaré la guerre au temps. Il est désormais maitrisé, synchronisé, optimisé, découpé en secondes. Ainsi, 3 semaines à l’avance, nous savons que nous prendrons le train de 11h59 ! Tout est sous contrôle.
Puis Covid-19 s’installe durablement et le temps devient une épreuve, une incertitude. On ne sait plus… on ne le contrôle plus… Bien sûr il est toujours dompté. Les horloges continuent à égrener les secondes, les minute et les heures… Mais il ne nous est plus possible de dire, 3 semaines à l’avance, je prendrai le train de 11h59.
En revanche, nous vivons une expérience émotionnelle nouvelle : il s’agit désormais d’accepter que le train il partira…quand il partira.
Et qu’il arrivera… quand il arrivera ! Car le temps ne compte pas pour ceux qui l’ignorent.
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